J'Thion.
J'thion (Prononcez Ji Tionne) , située au Sud-est, est une région en grande partie rocheuse, connue grâce au très célèbre « Mont des Neufs » : On y raconte qu’au cœur de cette montagne gigantesque (qui dépasse les 3000 mètres) se trouveraient les neufs derniers dragons de Ganarah qui s'y cacheraient depuis des milliers d’années.
Comme toutes les légendes, chacun y va un peu de sa propre version, mais celle qui est la plus populaire raconte que la montagne serait en fait un volcan éteint qui servait autrefois de nids de dragons. Il y a des milliers d’années, les dragons étaient alors les gardiens de l’équilibre du monde, faisant régner leurs justices sur les hommes en les punissant par le feu et la désolation des terres. Les habitants de Ganarah s’étant pacifiés, les dragons retournèrent dans le volcan, fermant son col par de la lave. Ils ne devraient en ressortir que lorsque le monde serait de nouveau corrompus..
A cause de cette légende, les habitants de J’Thion sont très pieux, austères et stricts. Chaque tremblement de terres, chaque grondement de la montagne sont pour eux des manifestations des dragons sur leurs comportements et provoquent des semaines de jeunes et de prières.
La religion des Tioniens est donc tournée autour du culte des dragons. Seul le nom de deux d’entre eux sont connus : Vaeliastraz dit « La mère », dragon du temps et Baelastraz, le « Père », dragon de la terre. Les Tioniens prétendent qu’il est interdit de prononcer le nom des sept autres dragons « inférieurs » et ne les connaissent que par le biais de ce qu’ils représentent.
- Les dragons de l’âme, de l’ombre, de la lumière, de la magie, suivie des dragons du feu, de l’eau et du vent.
Les étrangers quant à eux, plaisantent régulièrement sur le fait que si l’on ne connait pas le nom des sept autres, c’est qu’ils l’ont simplement oublié ou ne savait pas le lire à l’époque où ces noms existaient encore sur des stèles.
Dans les faits, il existe des ouvertures dans la montagne où se sont installées des créatures nombreuses, comme des gobelins ou des orcs, dans les dédales des profondeurs.
Mais même ces derniers ne souhaitent pas descendre après une certaine limite, de craintes d’y rencontrer les fameux dragons de la légende. Rare sont ceux qui peuvent donc assurer de leur existence, même si l’on raconte que ce serait ces derniers qui auraient formé le roi des Duranins lors de sa jeunesse, lui octroyant de nombreux pouvoirs. Ce dernier ne s’étant jamais vanté de la chose, nul ne sait s’il s’agit de la vérité ou des nombreuses rumeurs qui entourent son existence.
Vous l’aurez compris, si l’on ne parle de J’Thion qu’à cause de ses dragons, c’est que la région n’a pas grand-chose pour elle. Hormis les rares cités de pécheurs, les gens vivent majoritairement du travail de la pierre. Les nombreuses montagnes –hormis celle qui est sacrée – servent de carrière pour les pierres de tailles de qualités envoyées dans tout Ganarah. A part les pèlerins qui visitent les temples des dragons et les acheteurs qui se contentent bien de prendre les pierres transportées sur les rivières, peu de gens s’aventurent par plaisir à J’Thion, qui n’a même pas de roi.
Les cités – toutes interchangeables tant elles sont peu attrayantes - sont toutes autonomes et indépendantes des unes et autres, dirigées toutefois par une sorte de clergé assez mystérieux. C’est une région pluvieuse et le ciel est recouvert la plupart du temps par d’épais nuages, malgré sa position au sud. Déjà austère de base, ces conditions font que la population est relativement pauvre et à une faible espérance de vie : beaucoup vivent dans des carrières troglodytes et les poussières des carrières sont très nocives.
